Sans pitié

Publié le par PS du Narbonnais



La section PS de Narbonne communique

Sans pitié

C'était le 27 mars 2002, quelques semaines avant l'élection présidentielle,  au regard des images que nous déversaient quotidiennement toutes les chaînes de télévision, cela ne faisait aucun doute nous étions en pleine "guerre civile".

Il faut dire que le jour du 14 Juillet, quelques mois auparavant, Jacques Chirac leur ancien gourou, avait lancé la plus grande supercherie électorale des 5 républiques confondues.

Face au bilan économique inattaquable et remarquable, sous la législature qui s'achevait avec Lionel Jospin Premier Ministre, il avait été décidé au Château de mettre au centre de la campagne un axe et un seul : l'insécurité, thème récurrent s’il en est, au cours de l'histoire des droites Françaises.

Ce fut un déferlement sans précédent d'images chocs, dans les journaux télévisés des Pernaud, Chazal peut être plus encore sur les TV publiques, c’est dire !

Souvenez vous, cette nuit du 26 au 27 mars, un individu nommé Richard Durn abat froidement 8 élus en plein conseil municipal de la ville de Nanterre.
Geste qui est unanimement mis sur le compte de la folie.


Tous sauf une personne : Jacques Chirac qui, le lendemain, s'exprime à la télévision dans une déclaration qui se devait solennelle.

Il ne trouve rien de mieux que d'attribuer cet acte à « un geste supplémentaire de l'insécurité quotidienne que vivent les Français », cela fait froid dans le dos mais ce sont les mots exacts utilisés ce jour là.

Quelques semaines plus tard "l'escroc" se retrouvera au second tour de l'élection présidentielle face au grand blond aux bottes noires....

C'est Nicolas Sarkozy, avec pour seul bilan ministériel d'avoir été le pire ministre du budget de l'histoire de la cinquième république quelques années auparavant, qu’il nomma Place Beauvau.

La police de proximité, qui commençait à donner de probants résultats, fut balayée en un tour de main, l'agité Neuilléen avait trouvé l'arme fatale : le karcher !
Durant cinq années ce n'est pas la chasse aux voyous qu'il privilégiera mais la chasse aux voix du front National, ne rechignant pour cela devant aucune provocation pour arriver à ses fins, exacerbant ce racisme latent chez les personnes les plus fragiles et les plus démunis.

A chaque fait-divers une nouvelle loi venait compléter la précédente, dont les décrets d'application n'étaient même pas parus.


Aujourd'hui, sept ans après les conséquences de l'inconséquence de cette droite au pouvoir, le constat est dramatique : des policiers sont visés avec des armes de guerre en banlieue, des enseignants sont agressés quasi quotidiennement dans leurs classes certains le sont même à l'arme blanche, le nombre de véhicules volontairement incendiés a quadruplé, nos prisons sont surpeuplées et le nombre de suicides se compte par centaines chaque année parmis les détenus.


Pendant ce temps les moyens alloués à la brigade financière diminuent comme peau de chagrin, les délinquants en col blanc ne supporteraient pas que l'on froisse leurs derniers complet veston au karcher, « tenu correcte exigée » au Fouquet's oblige ...

Devant cette fuite en avant chaque Français est en droit d’exiger de notre gouvernement les moyens nécessaires à la protection de chacun d'entre nous et une vraie politique de sécurité publique au service de tous.

En lieu et place la seule réponse donnée par l'amère Michèle c'est la multiplication des opérations coup de poing, quel ambitieux programme qui verra la population livrée à son triste sort entre deux rafles médiatiques et télévisuelles !


Gageons d'ailleurs sans être grand clerc que ces opérations seront même démultipliées la semaine précédent les élections Européennes du 7 Juin, nous appellerons cela le syndrome "Papi Voise" ...

Notre devoir de socialistes va au delà de la simple dénonciation de cette dérive de ce pouvoir provisoirement en place, devant de tels faits avérés c'est l'histoire qui jugera ce que nous avons fait ou pas fait pour contrecarrer ce glissement pervers des fondamentaux de notre démocratie.

Sans pitié pour les délinquants c'est le mot que avons nous entendu dans la bouche de notre ministre il y a quelques jours ...

Sans pitié, les Françaises et les Français le seront avec vous quand l'heure de votre calamiteux bilan aura sonné.

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